Canada: L’Alberta se hisse au premier rang des producteurs de pommes de terre au Canada

Selon Terence Hochstein, le directeur général de l’Association des cultivateurs de pommes de terre de l’Alberta, l’industrie est en train de changer et ce n’est pas seulement le cas en Alberta.

Il affirme que la production migre de l’est vers l’ouest. [La production du] Manitoba grandit, Washington grandit, l’Idaho continue de grandir.

En effet, le Manitoba a aussi réussi à se glisser au deuxième rang des provinces produisant le plus de pommes de terre en 2023, devant l’Île-du-Prince-Édouard.

Selon M. Hochstein, les rendements plus élevés dans l’Ouest sont en grande partie dus à l’augmentation de la superficie cultivée. Selon Statistique Canada, les producteurs de pommes de terre albertains ont ensemencé près de 3000 hectares de plus cette année, par rapport à l’an dernier, pour un total de 32 415 hectares.

Le meilleur rendement aux pays

Les données montrent que l’Alberta remporte aussi la palme de la province qui a connu le meilleur rendement en 2023. En moyenne, chaque acre cultivé en Alberta a produit 419 quintaux de pommes de terre. À titre de comparaison, la moyenne de l’Île-du-Prince-Édouard était de 311 quintaux l’acre.

Pour Terence Hochstein, ce succès est dû l’irrigation des cultures et aussi à dame Nature. Nous avons eu un très bon et très chaud mois de mai et de juin. Ça semble s’être traduit par une excellente récolte.

Une anomalie?

Dans un document, Statistique Canada affirme que le manque d’eau a affecté les producteurs agricoles de tout l’Ouest. D’ailleurs, le rapport final sur les récoltes de l’Alberta (en anglais) publié le 17 octobre 2023 démontre que le taux des récoltes principales (dont le blé) est en baisse de 4,3 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Si les producteurs de pommes de terre ont réussi leur récolte, c’est entre autres parce que la plante est cultivée en Alberta grâce à l’irrigation, suggère Terence Hochstein. Les agriculteurs qui cultivent des plantes de cette façon ont eu le droit d’utiliser plus d’eau que ce qui était autorisé pour leurs cultures sèches, comme le blé, lorsqu’il y a eu des mesures de restrictions d’utilisation de l’eau, explique-t-il.

Les agriculteurs ont souvent aussi fait le choix de rediriger une portion de l’eau destinée aux cultures sèches vers les cultures en irrigation comme les tubercules, indique Terence Hochstein. Parce que les pommes de terre sont des cultures de grande valeur comparées au blé, souligne-t-il.

Il affirme que les intrants pour cultiver une pomme de terre sont plus chers que pour le blé. Il suppose que si les producteurs de pommes de terre ont tiré leur épingle du jeu, c’est qu’ils ont misé sur cette production au détriment des autres.

Avec des informations de Brendan Coulter