Suiza: La culture de patates face à de nombreux défis
En raison des conditions météorologiques compliquées, la production de pommes de terre en Suisse devrait subir une baisse de rendement de 30%.
Les agriculteurs de la région ont eu du pain sur la planche pour limiter les pertes
La pomme de terre donne du fil à retordre aux agriculteurs cette année. À l’échelle nationale, une baisse de production de 30% est attendue par l’Union suisse des producteurs de pommes de terre. Les conditions météorologiques difficiles en sont la cause, surtout pour une culture qui demande autant de précautions. Dans le Jura aussi l’impact s’est fait ressentir, même si en termes de rendement, les chiffres restent corrects. Toutefois, la charge de travail est grande pour jongler avec ces conditions.
Valentin Queloz, agriculteur : « La production de pommes de terre, c’est très compliqué »
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Une culture sensible
Entre plantation plus tardive en raison des pluies abondantes et sécheresses qui limitent la croissance des patates, les défis étaient multiples cette année. C’est sans compter les maladies que ces changements peuvent engendrer sur les pommes de terre. « Dès le moment où il pleut, il faut retourner dans la culture pour la protéger, afin d’éviter les maladies. La chaleur a un impact aussi sur la croissance de la pomme de terre. Une patate qui a soif est une patate qui ne grandit pas », explique Valentin Queloz, agriculteur de St-Brais. En plus de la charge de travail plus conséquente, la charge financière est également plus grande.
Valentin Queloz : « J’ai pratiquement 50% de déchets »
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Le ver fil-de-fer comme fléau
Les conditions météorologiques ont rendu la vie dure aux agriculteurs, mais elles ne sont pas les seules. Le ver fil-de-fer aura également posé des problèmes dans la région. Ce coléoptère s’attaque directement à la qualité de certaines variétés de pommes de terre. Une fois envahie, la culture peut subir de nombreux dégâts. La patate prise pour cible par ce petit animal n’a plus la qualité nécessaire pour être vendue et est donc utilisée pour le fourrage. Le manque à gagner peut-être énorme. « Avec la variété de pommes de terre Erika, j’ai pratiquement 50% de déchets », explique Valentin Queloz. Selon lui, c’est un problème qui revient de plus en plus. « Il faut donc faire des rotations dans les cultures pour l’éviter au mieux, raconte-t-il encore. Mais le problème, c’est qu’on ne peut plus utiliser de produit pour lutter contre ce ver ». Les agriculteurs ont donc dû se retrousser les manches pour faire face à ces nombreux défis. /lge
Fuente: https://www.rfj.ch/rfj/Actualite/Region/20231110-La-culture-de-patates-face-a-de-nombreux-defis.html