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Europa 18/08/2021

Bélgica: Le mildiou, calamité d’une saison pourrie pour les légumes

Les cultures de pommes de terre sont touchées de manière exceptionnelle par le mildiou. Mais tous les légumes souffrent.

+ LIRE AUSSI | Le mildiou prolifère dans les vignes de notre cru: jusqu’à un quart de pertes

«Oui, c’est une année très, très compliquée. On a une pression de la maladie telle qu’on l’a rarement connue. » Ce dont parle Pierre Lebrun, ingénieur agronome à la FIWAP, la filière wallonne de la pomme de terre, c’est du mildiou.

Après trois saisons sèches qui l’avaient tenu éloigné des cultures de patates, ce champignon a fait un retour en force cet été.

Profitant d’une météo particulièrement humide et fraîche, cette maladie fongique qui attaque les fanes puis les tubercules a pris des proportions épidémiques dans de nombreuses parcelles.

«On connaît régulièrement des périodes de fortes pressions, mais ici ça dure depuis début juin et ça devient une situation exceptionnelle», note Pierre Lebrun. À un point tel que les producteurs de pommes de terre viennent d’obtenir de Phytoweb, du Service public fédéral Santé publique, l’autorisation d’augmenter de six à dix le nombre d’application maximal d’utilisation de deux pesticides permettant de lutter contre ce fléau.

Une dérogation exceptionnelle qui se justifie aussi par les conditions météo: pulvérisés sur les fanes, les produits sont rapidement lessivés par les pluies incessantes, ce qui réduit son efficacité.

«Dans la majorité des parcelles, on arrive encore à maîtriser, mais c’est un combat permanent, dit Pierre Lebrun. Par contre, à cause des inondations, des champs sont restés inaccessibles pendant 10 jours. Et là, on essaie de faire du rattrapage…»

Malheureusement, lorsque les foyers de la maladie sont installés, c’est difficile. Surtout quand il pleut tous les jours. Dans certains cas, des producteurs doivent enlever les fanes, trop atteintes, et même déjà arracher les pommes de terre. Sauf en bio, où il y a moins de possibilités de traitement, habituellement le mildiou n’atteint pas les tubercules. «Mais ici, on en aura car on a des parcelles complètement ravagées. J’espère que ce ne sera pas dans des proportions trop graves…» Car outre une perte de rendement (calibre, matière sèche,…), des patates touchées par le mildiou (ou à risque) devront être triées et stockées séparément pour éviter de contaminer tous les stocks.

Des stocks qui, mildiou ou pas, seront affectés par la météo pourrie de cet été: l’excès d’eau a été un frein pour la croissance, des parcelles ont été noyées et certains plants ont pourri par manque d’oxygène. Même si c’est variable selon les zones, on aurait déjà entre 1 et 3% de pertes.

«S’il fait sec dans les semaines à venir, on pourra limiter la casse, espère Pierre Lebrun. Mais il ne faudrait pas encore de la pluie pour la période d’arrachage en septembre-octobre. Car là, on aurait un problème de conservation et de stockage, avec l’obligation de ventiler les entrepôts…»

Que faire si le mildiou est au potager?

Les potagers sont un bon indicateur de la maladie du mildiou. Et il n’y a pas épargné les pommes de terre et les tomates cette année. Que faire dans ce cas? Pour les tomates, c’est probablement perdu pour de bon. Quant aux pommes de terre, si la maladie n’est pas encore trop présente, il faut couper les fanes au plus vite. Et dans le pire des cas, arracher les pommes de terre même de manière précoce. Pour sauver ce qui peut l’être. Attention à bien nettoyer la terre de déterrage afin de ne pas y laisser de petits tubercules qui pourraient se développer l’année prochaine en apportant à nouveau la maladie. Quant aux fanes, les mettre au compost devrait suffire. Même s’il ne devait pas faire assez chaud pour détruire le champignon, celui-ci a besoin de tissus vivants pour se développer. Une fois les feuilles complètement pourries, il disparaîtra.

Trop d’eau, trop frais: la bérézina chez les maraîchers

Chez les maraîchers aussi c’est la soupe à la grimace. L’humidité y a apporté le mildiou aussi, ainsi que d’autres maladies fongiques. En conventionnel, certains parviennent à limiter la casse avec des traitements phyto. Mais en bio c’est la catastrophe.

«Pour les tomates, même sous tunnel, c’est la bérézina cette année, dit Alain Delvigne, conseiller technique au Centre Interprofessionnel Maraîcher. Certains producteurs ont tout simplement dû arracher leurs plants.»

Et la situation n’est pas meilleure pour les laitues, les oignons, les aubergines, les poivrons, etc., touchés par la maladie ou simplement noyés par les inondations.

«Et maintenant, on voit apparaître la rouille sur les poireaux (NDLR: également une maladie fongique) et des maladies apparaissent sur les choux.»

Les légumes racines, comme les carottes ou les panais par exemple, sont moins touchés par les maladies. «Mais l’excès d’eau pourrait avoir un impact sur leur conservation», craint Alain Delvigne.

Craindre un impact sur les prix?

La saison est-elle irrémédiablement foutue? Encore difficile à dire. Si le beau temps s’installe un peu durablement, une partie pourra être sauvée.

Pour l’instant, cette saison pourrie n’a pas eu d’impact notable sur les prix, note Alain Delvigne. Tout simplement parce que la demande en légumes a été très faible cette année. Sans doute parce que plus de gens sont partis en vacances. «L’an dernier, plus de Belges sont restés chez eux et la demande avait été exceptionnelle. Cette année, que ce soit les grandes surfaces ou la vente directe, c’est très faible.» La météo pluvieuse n’engage sans doute pas non plus aux barbecues accompagnés de crudités…

«Mais s’il y a une reprise de la demande, il risque d’y avoir un impact sur les prix.»

Fuente: https://www.lavenir.net/cnt/dmf20210810_01604361/le-mildiou-calamite-d-une-saison-pourrie-pour-les-legumes


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