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Europa 06/12/2022

Francia: Un «vaccin ARN» pour remplacer OGM et pesticides dans les champs de pommes de terre

Après le vaccin, l’ARN va-t-il révolutionner l’agriculture? C’est en tout cas le pari d’une startup américaine, qui prépare un spray pour protéger les pommes de terre.

Le doryphore est le pire ennemi des pommes de terre. Ce ravageur résiste de mieux en mieux aux pesticides, biologiques ou de synthèse. Et si la solution consistait plutôt à “vacciner” les patates? C’est en tout cas le pari de GreenLight Biosciences, une startup américaine qui a mis au point un spray à ARN, mais un ARN différent de celui des vaccins qui ont révolutionné la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Ici, ni pesticide ni OGM. La pomme de terre possède une carte à jouer contre les doryphores: ses feuilles sont toxiques. Le problème, c’est que le ravageur a réussi à s’en prémunir. Mais s’il assimile l’ARN, celui-ci va bloquer le mécanisme biologique qui protège l’insecte, sans affecter les autres espèces comme les abeilles ou les coccinelles.

Une technologie au potentiel révolutionnaire, qui est en cours d’homologation aux Etats-Unis. Plongée dans les serres de GreenLight, en Caroline du Nord.

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Les serres expérimentales de GreenLight Biosciences au Biotechnology Center de Caroline du Nord/Heidi.news

Le contexte. Première question en préparant ce reportage: quels sont les enjeux de la protection des plantes?

Entre 20% et 40% de la production agricole mondiale est perdue chaque année à cause des ravageurs, selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). «Chaque année, les maladies des plantes coûtent à l’économie mondiale environ 220 milliards de dollars, et les insectes envahissants environ 70 milliards de dollars», écrivent les chercheurs mandatés par l’organisation qui estime que le changement climatique accélère ces dégâts.

40% de cette production perdue, c’est de quoi nourrir un milliard de personnes estime la FAO. Petite remarque en passant: ces chiffres concernent la production agricole avec pesticides et autres produits chimiques. Et pour l’agriculture sans aucun traitement? Personne ne sait.

Dans le même temps, les risques pour la santé et l’environnement de résidus chimiques qui s’accumulent, le développement de résistances par les pathogènes comme les insectes, ainsi que la demande de produit bio des consommateurs, rend l’usage des herbicides, fongicides et autres pesticides chimiques de plus en plus intolérable et restreint, en particulier en Europe.

Pourquoi c’est important. Si l’agriculture biologique a le vent en poupe, atteindre des rendements suffisants pour nourrir 10 milliards de personnes n’est pas chose aisée. Plutôt que de parier sur les nouveaux OGM, dont se méfient le public et les autorités de contrôle, GreenLight Biosciences (ainsi que d’autres entreprises qui font la course derrière comme Syngenta) a choisi une voie entièrement différente:

La startup est en phase avancée d’homologation par l’agence de l’environnement américaine (EPA) d’une technologie à ARN destinée à remplacer dès 2023 les pesticides chimiques pour détruire de manière ciblée, biologique et sans résidus les doryphores qui ravagent les pommes de terre.

Ces sprays ARN fonctionnent avec une technologie de biologie moléculaire sans modification génétique de la plante (OGM), pas très éloignée de celle des vaccins Covid de Moderna et BioNTech.

Sauf qu’il s’agit non pas d’ARN messager, mais d’ARN double brin.

L’ARN messager permet de produire une protéine, comme la cible vaccinale Spike des vaccins Covid.

L’ARN double brin empêche au contraire la production d’une protéine très spécifique.

Fuente: https://www.heidi.news/cyber/un-vaccin-sans-ogm-ni-pesticide-pour-les-pommes-de-terre


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